Au delà des étoiles
Rien n’est plus effrayant que la mort. L’homme a cherché de tout temps à défier cette angoisse par des promesses de vie éternelle puis au travers d’espoirs de découvertes médicales. Pour maintenir notre existence, quoi qu’il en coûte, les experts scientifiques défilent et nous informent des bonnes pratiques. Ne pas fumer, ne pas boire d’alcool, dormir davantage, faire du sport, ne pas trop manger et depuis peu, porter un masque et rester éloigné de ses proches. Une liste oppressante qui semble ne jamais se clore.
Pour préserver la vie il ne faut plus voyager, ne plus aller à un concert, ni jouer dans les cours d’écoles. Pour préserver la vie il ne faut plus prévoir de retrouvailles, ne plus organiser d’évènements, ni être ensemble. Pour préserver la vie il ne faut surtout pas se mettre en danger et anticiper chacun des risques, même infimes.
Alors oui nous sommes vivants, mais voulons-nous vivre ainsi, confortablement bloqués dans nos certitudes ?
Si embrasser c’est risquer de tomber malade, boire risquer de se confier, pleurer risquer de se mettre à nu, partager ses rêves risquer de les perdre, aimer risquer d’être blessé, oser risquer d’échouer, vivre c’est finalement risquer de mourir.
L’homme a toujours cherché ce qu’il y avait au-delà, au delà des étoiles, au-delà de ses propres limites.
Rien n’est plus effrayant que la mort ?
Si. Bien sûr que si. Oublier de vivre, se protéger de tout, passer à côté de ses rêves, tout cela est bien pire que de mourir.
Alors, portés par la douceur d’une nuit étoilée, nous décidons de tout risquer. Nous ne savons pas ce que l’avenir nous réserve mais nous rêvons d’un demain différent. Nous ignorons combien de temps il nous reste, mais nous nous attachons à profiter de l’instant. Nous doutons de ce que le futur nous réserve mais nous agissons librement pour le préparer. Nous sommes certains de n’avoir qu’une seule vie, et elle sera juillet, intensément. ✨